À l’occasion de la sortie du film « Je verrai toujours vos visages » réalisé par Jeanne Herry, la CNAPE, l’Uniopss et Citoyens et Justice ont cosigné une tribune publiée dans le journal La Croix pour rappeler l’importance de déployer la justice réparatrice dans le cadre de l’accompagnement des enfants et adolescents en conflit avec la loi.
À rebours du « tout répressif », la justice réparatrice s’articule aujourd’hui autour de la réparation pénale, la médiation pénale et la justice restaurative. Ces dispositifs à visée éducative sont plus que pertinents dans le processus de réhabilitation et de réinsertion des mineurs délinquants. L’approche réparatrice joue un rôle essentiel dans la lutte contre la récidive, la meilleure prise en compte des victimes et le rétablissement de la paix sociale.
Pourtant, malgré une volonté politique et associative forte de porter haut la justice réparatrice, il est regrettable de constater que le recours à ces mesures judiciaires de proximité demeure largement insuffisant : nombre d’associations alertent sur la chute libre des réparations depuis l’entrée en vigueur du nouveau code pénale des mineurs. La médiation, qui fêtera dans quelques mois ses deux ans d’existence, n’existe toujours pas dans les faits et la justice restaurative peine également à se déployer.
En tant que fédérations et unions représentatives des associations de protection de l’enfant, Citoyens & Justice, la CNAPE et l’Uniopss appellent les pouvoirs publics à bâtir une réelle stratégie pour donner une vraie chance à l’essor de la justice réparatrice.