La CNAPE a accueilli très favorablement l’annonce par le Premier ministre d’une Conférence des métiers de l’accompagnement social et médico-social. Face à la désaffection croissante qui frappe le travail social dans son ensemble, la question de son attractivité doit s’inscrire sans délais dans une réflexion globale sur la formation, la rémunération, la valorisation et les conditions de travail des professionnels.
Dans le champ de la protection de l’enfance plus spécifiquement, les professionnels souffrent d’un manque de reconnaissance. Leur exclusion de la prime COVID, puis des revalorisations salariales suite aux accords du Ségur de la santé, sont des exemples frappants de la déconsidération des pouvoirs publics à leur égard.
Les associations sont confrontées à une crise inquiétante et durable de recrutement de personnels qualifiés. Qu’il s’agisse du milieu ouvert, du placement familial, de l’hébergement collectif, de la protection judiciaire de la jeunesse ou du handicap, tous les pans d’activité sont touchés.
La présente contribution formule des constats et des pistes concrètes pour relancer l’attractivité des métiers de la protection de l’enfance. Des réponses fortes sont attendues afin que les missions d’accompagnement puissent être sereinement poursuivies, dans le respect des droits des personnes accompagnées, des exigences de qualité et de sécurité.