La violence et la radicalisation violente ne sont pas un sujet nouveau pour les sciences humaines et sociales (SHS).
L’intérêt scientifique des chercheurs pour les thématiques liées à la radicalisation commence à se développer dès le début des années 1980 autour des questions de violences urbaines notamment. Les attentats du 11 septembre 2001 ont contribué à réorienter l’agenda de la recherche et de nombreux travaux sur les questions de terrorisme et de sécurité ont alors été développés avec une accélération au début des années 2010.
La recherche en SHS est apparue comme une ressource indispensable pour contextualiser les formes de radicalisation liées à l’islam, en les éclairant par d’autres processus de radicalisation contemporains ou antérieurs et en les resituant au sein de tendances mondiales par des approches comparées.
Jeudi 3 mars 2016, l’Alliance ATHENA a officiellement remis le rapport qu’elle a consacré aux recherches sur les radicalisations à Madame la Ministre Najat-Vallaud Belkacem et Monsieur le Secrétaire d’Etat, Thierry Mandon. En novembre 2015, dans un contexte post-attentats, Thierry Mandon avait adressé une lettre de mission au Président de l’Alliance ATHENA Alain Fuchs, afin que soient partagées les études et recherches françaises en SHS « à même d’éclairer, dans toutes leurs dimensions, les événements qui ont endeuillé la France ».
Le Secrétaire d’Etat souhaite ainsi accroître la visibilité de ces travaux : « trop peu diffusés au sein du débat public et auprès des décideurs ».
Quatre mois plus tard, sort Recherches sur les radicalisations, les formes de violence qui en résultent et la manière dont les sociétés les préviennent et s’en protègent. Un rapport de 84 pages non-exhaustif, encourageant la mise en œuvre concrète des réflexions qu’il rassemble.