Cette note relative à la prise en charge éducative des mineurs radicalisés ou en danger de radicalisation violente du 1er août 2018, signée par la directrice de la PJJ et vient abroger celle du 10 février 2017.
Depuis 2015, les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ont été conduits à prendre en charge des adolescents, filles et garçons, impliqués dans des réseaux responsables d’attentats ou qui en ont fait l’apologie.
Ces propos et ces actes de mineurs ou jeunes majeurs viennent, non seulement, attaquer les lois et les valeurs de la République, mais ils sont venus toucher les professionnels au cœur même de leurs valeurs éducatives en nourrissant des représentations et des craintes auxquelles ils n’étaient pas préparés.
La présente note, réactualisée à partir des connaissances nouvellement acquises, des formations mises en place et des premières expériences d’accompagnement des mineurs concernés, vise à apporter aux professionnels des secteurs public et associatif habilité de la PJJ, une doctrine venant prendre en compte leurs préoccupations et étayer leurs modalités de prise en charge, dont celles liées à la violence intrinsèque au sujet.
La note chapeau a été reprise pour valoriser la dimension actuelle de cette problématique et renforcer le caractère politique du rôle de la PJJ dans ces prises en charge.
La fiche 1, Eléments de connaissance du public, affine les caractéristiques repérées du public concerné par la radicalisation et propose des éléments de compréhension des ressorts et processus d’adhésion à une idéologie violente (la radicalisation, symptôme d’un mal- être ; la dimension religieuse de l’engagement ; l’adhésion volontaire et le processus d’emprise mentale,…). Cette fiche traite également de l’accompagnement à la sortie du processus radical, en insistant sur le rôle déterminant de la relation éducative.
La fiche 2, Contenus et leviers de la prise en charge, reprend les fondamentaux développé dans la note chapeau tels que l’importance de la MJIE dans ce type de problématique, la pluridisciplinarité, les valeurs et les choix portés par la DPJJ dans la prise en charge de tous les mineurs. Elle propose également un certain nombre de « Focus » tant sur les dispositifs spécifiques que sur des supports utiles aux professionnels.
Enfin, elle décline les différents leviers de la prise en charge : travail avec les familles, actions collectives autour de la notion d’engagement, débat avec les jeunes sur les questions liées à la religion, travail d’éducation à l’image et aux outils numériques, etc…
La fiche 3, Outils et Instances au soutien des pratiques professionnelles, revient sur les différents dispositifs susceptibles d’apporter un soutien aux professionnels (l’offre de formation, les dispositifs de soutien aux pratiques, les groupes d’appuis développés sur certains territoires,…) et vise, notamment en rappelant le rôle des référents laïcité et citoyenneté, à faciliter l’identification des différents acteurs et niveaux d’intervention afin d’optimiser les articulations entre les services et institutions.
La fiche 4, Etat du droit rappelle les règles en vigueur et dresse l’état des lieux des nouvelles dispositions législatives en matière de privation de liberté. Elle donne également des informations sur la circulaire relative aux mineurs de retour de zone Irako Syrienne et sur les nouvelles mesures administratives de contrôle et de surveillance (MACS).