Le 9 avril, la CNAPE a participé aux premières tables-rondes du CNPE intitulées « Prévention et protection de l’enfance : Qui doit faire quoi ? Que voulons-nous ? »
Ces tables-rondes, organisés sur la question des « termes » de la prévention et de la protection de l’enfance dans le cadre d’une réforme de la gouvernance amorcée par le Gouvernement en 2020, ont pour vocation de contribuer à éclairer l’opinion et l’action publique en la matière.
La CNAPE a notamment évoqué le projet de réforme qui, sous réserve qu’il apporte de la cohérence aux actions conduites et de la lisibilité au dispositif de la protection de l’enfance en impliquant l’ensemble des acteurs, apparait comme un levier de changement nécessaire visant l’amélioration du dispositif de protection de l’enfance. Cette réforme doit cependant être explicitée quant à sa raison d’être auprès de l’ensemble des intervenants, sans oublier les professionnels qui interviennent auprès des enfants et des familles.
La fédération a insisté sur la nécessité que les départements inscrivent davantage leur action en tant que pilote de la protection de l’enfance, de manière à donner une impulsion constante à cette politique publique, à en favoriser la coordination des nombreux acteurs et à en avoir une vision prospective. A cet effet, ils doivent s’appuyer davantage sur l’ODPE, pour en faire un véritable lieu de concertation et d’observation de la mise en œuvre de la protection de l’enfance, ODPE auxquels doivent participer l’ensemble des intervenants, dont les associations trop souvent oubliées alors qu’elles mettent en œuvre la majorité des décisions de protection.
La CNAPE a rappelé que les écarts entre les exigences des textes et leur application aboutissent actuellement à une politique publique à plusieurs vitesses, ce qui contribue aux disparités des territoires, et de surcroît, entretient l’idée qu’elle n’est pas fiable. C’est pourquoi, il conviendrait d’assurer un suivi national au long cours quant à la mise en œuvre des dispositions légales, réglementaires, et des recommandations.
Elle a également mis en avant la nécessité de repenser la formation des professionnels et de se doter de cadres de référence nationaux concernant particulièrement les besoins fondamentaux de l’enfant référés à son développement.
Les autres intervenants, qu’il s’agisse des associations, usagers, acteurs publics ou élus, ont également insisté sur le rôle central que doivent jouer les ODPE, la nécessité d’une meilleure coordination, de repenser la formation, d’investir encore davantage le champ de la prévention et de permettre une intervention la plus précoce possible, etc.
Les échanges des différents intervenants ont été enregistrés et devraient être prochainement accessibles sur le site du CNPE.