Les résultats d’une étude d’impact du premier confinement sur la santé mentale des enfants confiés et accueillis chez des assistants familiaux vient d’être publiés.
Cette recherche a été réalisée sous la direction de Sydney Gaultier, Docteur en psychologie clinique et pathologie à l’Unité transculturelle de l’enfant et de l’adolescent du Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, CHUV, de Lausanne et maître de conférences associé en psychologie clinique à l’Université Savoie Mont Blanc (2014-2020), LIP/PC2S Chambéry/Grenoble.
Elle révèle que durant le confinement, la continuité des suivis en santé mentale s’est maintenue chez seulement 44,4% des jeunes qui bénéficiaient de consultations auprès d’un psychologue et/ou d’un pédopsychiatre. Une rupture dans la continuité des soins psychiques a été constatée dans la moitié des situations.
Il a également été observé des changements à la fois positifs et négatifs sur la santé mentale chez 23% des enfants. Chez 17% d’entre eux, ces changements étaient exclusivement négatifs (attitudes d’opposition, de colère, de violence ou de rejet, perte d’autonomie, difficultés de communication, isolement, repli sur soi, troubles du sommeil, etc.). A l’inverse, chez 37% d’entre eux, ils étaient exclusivement positifs (apaisement, plus grande autonomie, sentiment de sécurité plus important, meilleur sommeil, etc.).
Les enfants pour lesquels le confinement a eu un impact, positif et/ou négatif, sur leur santé mentale sont ceux qui manifestaient avant le confinement les troubles psychologiques les plus sévères.
Les effets positifs du confinement sont surtout constatés chez les enfants de moins de 10 ans, et plus particulièrement chez les enfants de 6 à 10 ans, possiblement en lien avec la présence accrue de l’assistant familial voire d’autres adultes au quotidien auprès d’eux.
A noter que ces résultats reposent sur les observations et la perception des assistants familiaux, interrogés par questionnaire.