Le collectif La Dynamique pour les Droits des Enfants, dont la CNAPE est membre, regrette l’absence de désignation d’un ou d’une ministre déléguée en charge de l’Enfance, et demande, à minima, le rattachement du ou de la secrétaire d’État en charge de l’Enfance au Premier ministre.
Le 24 janvier dernier, Catherine Vautrin, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, s’est vue attribuer par le décret n°2024-30, « la préparation et la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans les domaines […] de la famille, de la parentalité et de l’enfance, notamment de l’accueil de la petite enfance et de la protection de l’enfance ». Ce décret marque la fin du rattachement de ces responsabilités au Premier ministre, revenant ainsi sur l’évolution initiée par Elisabeth Borne. L’attachement du secrétariat d’État à Matignon avait permis, bien que sans un véritable portage ministériel, la création du comité interministériel à l’enfance, sous la direction de la Première ministre.
La Dynamique pour les Droits des enfants insiste sur la nécessité de nommer un ministre délégué en charge de l’Enfance, ou à défaut, de rattacher un secrétariat d’État dédié à ces questions, directement au Premier ministre. Elle souligne l’importance d’avoir un responsable politique avec des ressources humaines et financières suffisantes, ainsi qu’une autorité claire sur les administrations travaillant sur les sujets liés à l’enfance.
Cette déclaration fait suite à l’annonce ministérielle du 12 janvier, confirmant l’absence d’un ministre de l’Enfance à part entière, une demande soutenue depuis longtemps par la Dynamique et le CNPE. L’absence d’un ministre dédié compromet la mise en œuvre de politiques publiques transversales et intégrées en faveur des enfants, en sortant de la logique de « silo » qui nuit aux politiques de l’enfance et, en fin de compte, aux enfants.