Depuis le mois de mars 2020 la crise sanitaire a mis en avant l’investissement de l’ensemble des établissements et services privés associatifs du secteur social et médico-social.
Tous les professionnels se sont mobilisés pour assurer la continuité de l’accompagnement et la sécurité des jeunes et familles accompagnées par l’aide sociale à l’enfance, des personnes en situation de grande précarité, des personnes protégées, des personnes âgées et des personnes handicapées.
Le Ségur de la santé a concentré les revalorisations salariales sur les personnels du secteur public et des EHPAD.
Mais qu’en est-il de tous les autres professionnels du secteur social et médicosocial ?
Face aux alertes des associations, des fédérations et des organisations employeurs et de salariés, le Gouvernement a mandaté une commission en début d’année pour envisager une revalorisation des salaires pour tous. Malgré l’unanimité historique de tous les représentants pour une extension des mesures appliquées aux établissements publics, seuls 10 métiers du soin sont concernés par une revalorisation et uniquement pour les salariés relevant de structures pour personnes en situation de handicap financées par l’assurance maladie.
La question de l’équité entre les acteurs est primordiale.
Les employeurs et les professionnels ne peuvent admettre que la revalorisation ne concerne que des métiers ciblés. La barrière ne peut ni être le lieu d’exercice (public ou privé solidaire) ni la typologie de fragilité ou l’âge des personnes accompagnées. En agissant ainsi, l’Etat institue une discrimination entre des salariés exerçant le même métier selon le statut public ou associatif de leur employeur ainsi que selon la répartition administrative du financement de l’accompagnement (ARS, Conseil Départemental, Préfecture, DDCS, DirPJJ…).
En 10 ans, le pouvoir d’achat des salariés des structures associative a baissé de 25% et nombre d’entrées de grilles sont toujours en deçà du SMIC faute de moyens autorisés par les pouvoirs publics.
Nous ne pouvons indéfiniment faire « mieux avec moins ».
Nous ressentons déjà les effets de ces iniquités et observons des démissions vers le public, de fortes difficultés pour recruter, pour remplacer les salariés absents et nous ne parvenons plus à fidéliser les présents faute de perspectives attractives, au premier titre desquelles la rémunération.
Il y a urgence à agir car cela commence à impacter les accompagnements proposés aux personnes.
Les Présidents, administrateurs, directions générales, directions d’établissements sont appelés à se réunir pour remettre en main propre aux décideurs régionaux une motion signée par plus de 100 associations, fédérations, mouvements et organisations employeurs du secteur social et médicosocial. Ce texte entend affirmer la nécessité d’une revalorisation de l’ensemble des professionnels du secteur de la santé (au sens de la définition de l’OMS : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »).
Les prochains rassemblements :
Lundi 14 juin 2021 | Mardi 15 juin 2021 | Mercredi 16 juin 2021 |
11h00 : CD30, rue Guillemette à Nîmes | 11h00 : CD 66, quai Sadi Carnot à Perpignan | 11h00 : CD 48, rue de la Rovère à Mende |
11h00 : CD 65 rue Gaston Manent à Tarbes | ||
15h00 : CD 32, rue Rouget à Auch | 15h00 : CD 11, allée Raymond-Courrière à Carcassonne | 15h00 : CD 12, Place Charles-de-Gaulle à Rodez |
14h30 : CD 34, av des Moulins à Montpellier |