La non-scolarisation et la déscolarisation des enfants présents sur le territoire mahorais est un phénomène important, visible à l’œil nu. Nos associations et fédérations (la CNAPE, les Apprentis d’Auteuil, Mlezi Maore-groupe SOS), dont les équipes sont chaque jour confrontées à cette difficulté, ont sollicité l’Université de Paris Nanterre afin d’objectiver la situation et de dénombrer les enfants concernés.
L’étude menée par Gilles Séraphin et Tanguy Mathon-Cécillon démontre que de 5 300 enfants à près de 10 000 enfants (selon les méthodes de calcul) de 3 à 15 ans ne vont pas ou plus à l’école à Mayotte.
Les partenaires de l’étude, témoins sur le terrain des effets néfastes de cette non-scolarisation, souhaitent non pas blâmer mais agir pour résoudre le problème. Au travail de recherche doit succéder un travail collectif important, en bonne intelligence et assorti de moyens supplémentaires aux efforts aujourd’hui consentis, pour ne pas laisser de côté ces milliers d’enfants, et aggraver les difficultés sociales déjà existantes à Mayotte.