Josiane Bigot, présidente de la CNAPE, a rencontré Madeleine Mathieu, directrice de la PJJ, le 8 mars, en présence de plusieurs de ses collaborateurs. Divers sujets ont été abordés : la liberté associative, les centres éducatifs fermés (CEF), les centres éducatifs renforcés (CER), la tarification de la mesure judiciaire d’investigation éducative (MJIE), la prévention de la radicalisation.
D’une manière générale, il ressort de cette entrevue que la DPJJ souhaite fortement collaborer avec la CNAPE et être associée à ses réflexions. Elle propose ainsi de participer aux commissions et temps de travail de la fédération avec ses adhérents. Elle est particulièrement intéressée pour travailler sur la question des CER, de la radicalisation et sur la valorisation de l’image des CEF.
S’agissant de la liberté associative, la présidente de la CNAPE a évoqué des situations de contrôle très poussé et intrusif impactant parfois la liberté de gestion des associations. Sur cet aspect, la PJJ a rappelé le travail qu’elle mène auprès du réseau des tarificateurs afin de les former à la tarification spécifique du secteur associatif et d’homogénéiser les pratiques. Madame Mathieu a fait part de sa volonté forte de ne pas contrevenir à la liberté associative.
La CNAPE a, à nouveau, demandé la reprise d’une réflexion sur les CER, le cahier des charges datant de 2000 et n’étant plus adapté à la réalité actuelle des structures.
Sur le sujet des CEF, la directrice a annoncé la création de 5 CEF par an, dont l’ouverture des premiers en 2019. Répondant aux interrogations de la CNAPE, elle a confirmé que ces créations se feraient dans le respect de la procédure d’appel à projets et en totale transparence. Concernant le regard souvent négatif porté sur les CEF, la PJJ a mis en place un programme de communication « Un autre regard sur les jeunes suivis par la PJJ » et est favorable à un travail avec la CNAPE sur ce sujet.
Concernant la MJIE, la PJJ a réaffirmé vouloir engager une évaluation qualitative avant d’aller plus loin dans une réforme de la tarification.
Enfin, un travail de proximité est souhaité avec la CNAPE sur les mineurs radicalisés ou en risque de le devenir.