A l’occasion de la rentrée scolaire, la Défenseure des droits a publié un rapport visant à favoriser une scolarisation effective et bientraitante des enfants en situations de handicap et à poursuivre la transformation inclusive de l’école. Il est principalement consacré à l’accompagnement humain des enfants en situation de handicap.
L’attribution d’une aide humaine, individuelle ou mutualisée, reste aujourd’hui la solution privilégiée pour permettre à l’enfant d’accéder à une scolarisation en milieu ordinaire. Les saisines du Défenseur des droits illustrent la persistance de certaines difficultés : non-exécution de la décision d’attribution d’un accompagnant d’élèves en situation de handicap (AESH), inadaptation de ses compétences aux besoins de l’enfant, pénurie de professionnels, etc., Afin d’y pallier, la Défenseure des droits appelle à se doter des moyens nécessaires afin d’assurer l’effectivité de l’ensemble des décisions d’attribution d’aide humaine et la formation initiale des AESH. Le développement de temps de travail commun avec les professionnels de la communauté éducative et du médico-social est également préconisé.
Pour faire face aux difficultés rencontrées par les élèves et les AESH, les pôles inclusifs d’accompagnement localisé (PIAL) ont été généralisés en 2019. Ils visent, en premier lieu, à identifier et répondre aux besoins de l’enfant. Ils coordonnent les moyens d’accompagnement humain au sein des établissements scolaires et les aides à destination de l’enfant (humaines, pédagogiques, éducatives et thérapeutiques). Parfois, la gestion des ressources humaines a pris le pas sur la réponse aux besoins de l’enfant et l’hétérogénéité des fonctionnements a conduit à un manque de visibilité pour les familles. Face à ces constats, la Défenseure des droits appelle à mettre en place une mission d’évaluation des PIAL afin de capitaliser sur les bonnes pratiques déployées et de favoriser un fonctionnement clair et homogène.
La CNAPE rejoint les constats et recommandations de ce rapport, et particulièrement la nécessité de favoriser la collaboration entre l’élève, sa famille et l’ensemble des acteurs qui interviennent auprès de l’enfant, dont les professionnels du handicap.