La Défenseure des droits Claire Hédon a publié son rapport annuel consacré aux droits de l’enfant, dédié cette année à la santé mentale des enfants et des adolescents.
L’institution appelle à « sortir des approches fragmentaires et strictement sanitaires » en appréhendant la santé mentale dans sa globalité, conformément à l’approche retenue par l’Organisation mondiale de la santé. Elle rappelle également que le défaut de prise en charge des troubles de santé mentale et les manquements aux droits qui en découlent constituent une entrave au bon développement de l’enfant et à son intérêt supérieur.
Intitulé « Santé mentale des enfants : le droit au bien être », le rapport formule 29 recommandations à destination des pouvoirs publics, portant par exemple sur l’urgence à agir pour développer des dispositifs d’accueil des jeunes enfants, l’accompagnement à la parentalité, les moyens accordés au réseau de la PMI sur le territoire, et la formation aux droits contre le harcèlement scolaire. Les difficultés d’accès aux soins pédopsychiatriques, qui ne cessent de s’accroître au fil des années, appellent également des réponses de la part du gouvernement.
Comme chaque année, la CNAPE a été auditionnée dans le cadre de l’élaboration de ce rapport. La fédération a pu relayer ses préconisations portées dans deux contributions élaborées en 2020 : celle sur la santé mentale des mineurs adressée au comité des droits de l’enfant de l’ONU d’une part, et celle portant sur la coordination entre les services de protection de l’enfance et de pédopsychiatrie d’autre part. La fédération milite depuis plusieurs années sur les enjeux de prévention, d’alliance du soin et de l’éducatif, de développement de l’offre de soin et de coordination des professionnels.