La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté annoncée par Emmanuel Macron en septembre dernier prévoit la refonte des minimas sociaux en un revenu universel d’activité.
Les contours de ce revenu posent de nombreuses questions, la première étant son accessibilité aux jeunes de moins de 25 ans qui, sauf exception, ne peuvent actuellement bénéficier de tous les minimas sociaux (notamment du revenu de solidarité active). Une concertation va être lancée à ce sujet afin de délimiter les contours de ce revenu. La commission insertion des jeunes du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse a été saisie pour élaborer un avis pour l’alimenter.
La commission insertion des jeunes a sollicité ses membres afin de recueillir leur contribution et position sur la question avant d’échanger sur un projet d’avis.
La CNAPE a élaboré trois hypothèses : l’élargissement de la garantie jeune, l’accès à une ressource financière pour l’ensemble des jeunes sortants de l’ASE et de la PJJ, l’attribution d’une allocation de base à tous les jeunes. Cette allocation universelle serait allouée en contrepartie de la réalisation d’un projet d’insertion jusqu’à son terme. Elle serait modulable en fonction des besoins propres de chaque jeune et compte tenu de son projet. Si le terme du projet va au-delà des 25 ans du jeune, il est proposé de poursuivre le versement de l’allocation sous réserve que le report du terme soit fondé. Un changement de projet intervenant avant les 25 ans n’entrainerait pas pour autant la fin du versement de l’allocation de manière à permettre à tout jeune de prendre une nouvelle orientation. Pour les jeunes majeurs qui le souhaitent, il convient de coupler cette ressource financière avec un accompagnement spécifique autant que de besoin.
La CNAPE suggère enfin la création d’une plateforme ressources multi-acteurs, multi-actions et multi-compétences dédiée aux jeunes majeurs pour l’accomplissement de leur projet et l’accès à leurs droits.
Une première réunion de la commission insertion des jeunes en avril a permis de débuter les échanges. L’avis de cette commission s’oriente vers une allocation ouverte à tous les jeunes. Lors de la commission du 29 mai, un avis a été discuté. L’avis préconise l’ouverture du revenu universel d’activité dès 18 ans et dresse trois scénarios. Un revenu ouvert à tous les jeunes de 18 à 25 ans, une ouverture aux jeunes sur critère de ressource et enfin l’ouverture seulement aux jeunes NEET (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire).