Le 18 mai 2021, dans le cadre du projet de loi relatif à la gestion de la sortie de crise sanitaire et sur proposition du Gouvernement, le Sénat a voté l’interdiction de mettre fin à la prise en charge des jeunes majeurs pendant les quatre mois qui suivent cette sortie.
Ainsi, jusqu’en septembre 2021, les conseils départementaux ne pourront interrompre les accompagnements des jeunes de 18 à 21 ans qui bénéficient d’une mesure au titre de l’aide sociale à l’enfance.
Les charges supplémentaires résultant de cette interdiction feront l’objet d’une « compensation intégrale par l’Etat des dépenses effectivement engagées ».
Si la CNAPE salue le vote de cette mesure, elle souhaite que l’interdiction des sorties sèches devienne une mesure pérenne et qu’elle ne se limite pas à la période de crise sanitaire. Chaque jeune majeur sortant d’un dispositif de protection doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement adapté à ses besoins et à ses projets. Il doit prévoir des passerelles vers le droit commun et perdurer tant que le jeune en ressent le besoin. Il doit être assorti d’une aide financière lui permettant de vivre décemment et de porter son projet à terme.
Consciente de la charge financière importante que cela représente pour les conseils départementaux, la fédération porte avec conviction que l’interdiction des sorties sèches et l’accompagnement vers l’autonomie et le passage à la vie adulte doit faire l’objet d’une aide de l’Etat.