L’Assemblée nationale a adopté une version amendée de la proposition de loi relative à l’accompagnement des jeunes majeurs vulnérables vers l’autonomie.
La CNAPE, la Croix-Rouge française et Nexem déplorent, comme la plupart des acteurs associatifs et des collectifs, la restriction portant sur le critère de durée d’accueil de l’ASE et posent la question des moyens alloués. Elles saluent cependant les avancées du texte concernant notamment un meilleur accès au droit commun.
Depuis de nombreuses années, et plus particulièrement depuis l’élaboration du premier plan de lutte contre la pauvreté en 2012, la situation des jeunes majeurs qui sortent de l’Aide Sociale à l’Enfance, pour la plupart sans le soutien nécessaire et suffisant pour leur insertion dans la vie ordinaire, est dénoncée.
Les contrats jeunes majeurs, du fait du raccourcissement de leur durée, de leur raréfaction et surtout parce qu’ils ne permettent pas, pour la plupart, de répondre à l’ensemble des besoins et aspirations des jeunes, sont aujourd’hui insuffisants. C’est pourquoi la création d’un contrat d’accès à l’autonomie apparait comme une nouvelle perspective, et surtout, une opportunité pour impliquer l’ensemble des acteurs publics. Le texte ouvre de nouveaux droits aux jeunes majeurs tels de pouvoir être accompagnés par une personne de confiance de leur choix, de favoriser l’accès à un logement ou de pouvoir bénéficier de cet accompagnement jusqu’à la fin de leur scolarité.
Pour autant, la CNAPE, la Croix-Rouge française et Nexem ne peuvent se satisfaire de l’exigence d’un accueil à l’ASE d’au moins 18 mois dans les 24 derniers mois avant la majorité pour prétendre à ce contrat. Elles poursuivront leur engagement visant à supprimer ce critère restrictif afin que tous les jeunes confiés à l’ASE aient, sans réserve, la possibilité d’en bénéficier. Elles demanderont également un investissement de l’Etat à la hauteur de l’ambition qu’il doit avoir pour ces jeunes majeurs et l’engagement effectif de tous les acteurs publics.