Le plan « 1 jeune, 1 solution, au sortir de la crise de la Covid-19, accompagner les 16-25 ans pour construire leur avenir » vise à faciliter l’entrée dans la vie professionnelle des jeunes grâce à la mobilisation de différents mécanismes : aide à l’embauche, prime pour favoriser l’apprentissage et les contrats de professionnalisation, création de 100 000 missions de service civique supplémentaires, soutien à l’emploi associatif des jeunes.
La formation constitue le deuxième pilier de ce plan. Il ambitionne d’orienter et de former 200 000 jeunes sans qualification vers les secteurs et les métiers d’avenir. Par exemple, 100 000 formations qualifiantes ou pré-qualifiantes seront créées et chaque jeune de moins de 25 ans non qualifié se verra proposer d’ici fin 2020 une formation via « Moncompteformation ». Pour les 16-18 ans, un programme personnalisé pour les décrocheurs scolaires est prévu. Mis en place par l’AFPA, il porte sur la découverte des métiers afin de favoriser la projection dans un projet professionnel. 35 000 jeunes doivent en bénéficier d’ici 2021. Gageons que ces mesures soient en accord avec les spécificités de chacun et coordonnées avec celles en cours de déploiement, notamment l’obligation de formation pour les 16-18 ans. Pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi, 300 000 parcours d’insertion sur mesures doivent être construits. Le nombre de Parcours Emploi Compétences et de Contrat Initiative Emploi Jeunes sera augmenté et les dispositifs d’accompagnement vers l’emploi connaîtront un accroisse-ment quantitatif. 50 000 places en Garantie Jeunes et 80 000 parcours d’accompagnement contractualisé vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) supplémentaires seront ainsi créés.
Il y a lieu de saluer le portage politique pour l’insertion des jeunes. Cependant pour la CNAPE, il importe urgemment de sortir des logiques de dispositif et de tendre vers un accompagnement global partant de la réalité du jeune, de ses besoins, de ses choix, de sa temporalité et laissant place à l’expérimentation. Pour la fédération, il convient d’atteindre les ambitions du service public de l’insertion : replacer l’accès à l’emploi au cœur de l’accompagnement ce qui nécessite de lever les freins périphériques à son accès et de le rendre universel.
Dans la continuité de ce plan, le gouvernement vient de mettre en ligne une plateforme qui recense près de 20.000 offres d’emploi sourcées par Pôle emploi et doit faciliter la mise en relation avec les employeurs.