Face à la crise sociale qui frappe actuellement la Guadeloupe, la CNAPE interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité d’agir d’urgence et d’investir durablement pour offrir des perspectives d’avenir à la jeunesse ultramarine.
L’enfance et la jeunesse en Outre-mer sont des sujets peu évoqués dans les politiques publiques. C’est pourquoi la CNAPE a souhaité s’y investir pleinement et a publié à l’automne 2020 un premier rapport sur la protection de l’enfance dans ces territoires. La fédération alertait déjà les pouvoirs publics sur les fortes tensions sociales et économiques qui traversent la société guadeloupéenne et notamment sa jeunesse.
Barrages routiers, incendies, montée des violences, la situation actuelle est explosive. Les jeunes guadeloupéens ont pris part au mouvement en se mobilisant sur les barricades ou en interpellant les élus via des lettres ouvertes. Dénonçant la stigmatisation dont ils sont victimes ou qualifiant l’école « d’industrie de l’échec », ils réclament des conditions de vie et de travail dignes.
Ce mouvement se répand à d’autres territoires ultramarins. Un appel à la grève générale a été lancé en Martinique. Dans ce contexte, la CNAPE appelle les pouvoirs publics à s’emparer de cette problématique, d’agir face à l’urgence mais aussi de penser des réponses dans la durée. Les jeunesses ultramarines sont en souffrance, c’est pourquoi il est nécessaire de déployer une politique volontariste d’aide et de soutien à leur égard.