250 personnes étaient réunies ce vendredi 24 novembre au Centre universitaire de Mayotte pour écouter et échanger avec les jeunes HZW-CIDE sur de nombreux sujets : le droit à la santé et à la sécurité ; les cours d’éducation à la vie affective et sexuelle ; le repérage des enfants victimes de violences ; les soins et le traitement judiciaire ; l’école pour tous…
Les jeunes ont tenu ensuite à montrer qu’une partie d’entre eux est encore plus exposée à ces violences, familiales et institutionnelles : les jeunes en situation de handicap.
Ce pourquoi ils ont tenu à inviter les jeunes de l’Association pour les Déficients Sensoriels de Mayotte (ADSM), qui ont présenté des saynètes autour des difficultés liées à leur situation à Mayotte, ainsi que les parents d’enfants en situation de handicap du CAMPS de Mlezi Maore.
Plusieurs clips ont été diffusés également, réalisés par les jeunes du Village d’Eva et du Lva de Messo et précédant un live fort remarqué, interprété par l’association Ouvoimoja Hip hop de petite terre.
Mais le temps fort était incontestablement le témoignage bouleversant d’Élina dans lequel se sont reconnues plusieurs jeunes filles et celui de Mirna également, dans le court-métrage « Mirna, reine de Kaweni » de Bertrand Hagenmüller, réalisateur sociologue et co-animateur de l’événement, avec Leatitia Massoneau, experte en protection de l’enfance.
Les présentations universitaires se sont succédées, avec l’intervention de Tanguy Mathon-Cécillon de Paris Nanterre et Louis Mathieu-Collin, de Nayma autour de la non scolarisation à Mayotte.
Pierre-Alain Sarthou, directeur de la CNAPE, représenté par Hugues Makengo, délégué territorial Océan Indien, Pascal Lalanne, conseiller technique du recteur, Kaouttare Kardou, juge des enfants puis le secrétaire général adjoint de la préfecture, Cedric Kari-Herkner sont également intervenus.
Étaient présentes également Anna Dax pour la cellule de recueil des informations préoccupantes et Amani Halidi, responsable de l’Observatoire départemental de la protection de l’enfance, ainsi qu’une biblio thématique particulièrement étoffée, proposée en partenariat avec la Maison des Livres.
Une journée mémorable, en hommage à une personne extraordinaire, Annie Faure, qui nous a quitté bien trop tôt. Annie était une des pionnières du Collectif CIDE. Elle aura passé plus de 15 ans au service des Droits de l’enfant à Mayotte, aux côtés de Danny Brichot, du Cemea, et nous tenons à adresser nos pensées endeuillées à sa famille et ses proches et à lui dire que nous continuerons de nous battre pour les droits de l’enfant, aussi longtemps que la CIDE ne sera pas respectée.