La dernière enquête de l’INSEE souligne l’augmentation de la proportion de personnes en situation de privation matérielle et sociale en 2022, parmi lesquelles une grande majorité de parents. Face à cette situation, la CNAPE et le CNDPF ont engagé une réflexion commune.
Issue de cette collaboration conjointe, la note « De la prévention à l’intervention : agir sur la précarité pour protéger l’enfant » met en lumière les impacts néfastes de la précarité sur le développement de l’enfant et propose des recommandations concrètes pour y remédier.
Qu’il s’agisse de sa santé, de sa sécurité affective et relationnelle ou encore de son estime de lui-même, tous les besoins fondamentaux de l’enfant peuvent être affectés par la précarité. Parallèlement, les parents font face à un manque de soutien qui ne leur permet pas de surmonter leurs difficultés et de répondre aux besoins de leur enfant. Face à l’aggravation des fragilités familiales, des mesures de protection curatives, telles que le placement, peuvent devenir nécessaires.
Les 18 recommandations formulées par le CNDPF et la CNAPE visent à agir en amont et à accompagner les familles tout au long du parcours de protection de l’enfance. Dès la grossesse, il est crucial de développer un ensemble d’actions (interventions à domicile, approche « aller-vers », accompagnement en « faire-avec ») pour mieux comprendre et agir sur l’environnement de l’enfant.
Lorsqu’une mesure de protection est prononcée par le juge, il devient essentiel d’intervenir simultanément sur la précarité familiale pour faciliter la levée de la mesure. Cela passe notamment par un recours plus systématique à la MJAGBF et par un accompagnement renforcé des parents pour leur permettre de construire un environnement sécurisé et bientraitant pour leur enfant.