Le 19 septembre 2019, Emmanuel Macron a installé la « commission sur les 1000 premiers jours de l’enfant » présidée par Boris Cyrulnik. Composée de scientifiques et d’experts internationaux, elle a pour objet d’élaborer un « parcours 1000 jours » pour les jeunes enfants et leurs parents.
Face au constat que la plupart des Français estiment ne pas avoir reçu, ou pas suffisamment, d’information au moment de devenir parents, la commission a eu pour première mission de déterminer des repères sur le petit enfant, son développement et l’impact que peut avoir son environnement sur lui. Elle a pour objectif d’élaborer « un parcours parent universel » allant au-delà de la période périnatale. La Protection maternelle et infantile doit avoir un rôle indéniable à y jouer. Le congé parental a été également à l’ordre du jour des travaux afin de revenir sur ses modalités, sa temporalité, sa durée et son organisation. Enfin, déjà au cœur de la stratégie pauvreté et de nombreuses autres réflexions (travaux du Conseil de l’enfance et de l’adolescence par exemple), les modes d’accueil du jeune enfant ont été questionnés. La commission doit élaborer des propositions afin de dessiner les contours d’un nouveau service public de la petite enfance. Les conclusions sont attendues pour début 2020. La CNAPE a transmis une contribution écrite afin d’alimenter les travaux de cette commission.
La CNAPE y a porté la nécessité de proposer un accompagnement dès la grossesse et jusqu’à l’entrée à l’école maternelle de l’enfant. Selon les difficultés et les besoins identifiés, il sera plus ou moins soutenu. La fédération propose de s’appuyer sur différents acteurs (redynamisation des staffs de parentalité, de la protection maternelle et infantile et développement de maisons des bébés).
Pour la CNAPE, il importe de développer autant que de besoins les visites à domicile, d’apporter à la connaissance des parents les informations sur le prendre-soin du tout petit et les ressources territoriales sur lesquels ils peuvent prendre appui, de tendre vers un accueil universel des enfants en développant notamment les crèches préventives, de renforcer les actions et pair-aidance et bien entendu de prendre appui sur les acteurs sociaux et médico-sociaux pour les enfants en danger ou en risque de l’être et / ou ayant des troubles du développement.
En parallèle, la direction interministérielle de la transformation publique (DITP) a été missionnée par le gouvernement afin de contribuer à dessiner les contours d’une politique publique relative aux 1000 premiers jours de l’enfant. Des ateliers ont été constitués auxquels la CNAPE a pleinement participé. Réunissant de nombreux acteurs de la petite enfance et des parents, ils ont permis d’élaborer des propositions concrètes d’amélioration de l’existant mais aussi de créations de nouvelles actions.