Le 11 février 2005, la loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées suscitait l’espoir d’un avenir meilleur pour les personnes concernées. Vingt ans après, les 54 associations du Collectif Handicaps, dont fait partie la CNAPE, ont dressé un bilan de l’application de cette grande loi.
Si la situation s’est certainement améliorée depuis 2005, et davantage encore depuis 1975, beaucoup reste à faire… Chaque mois perdu sans agir, ce sont des personnes handicapées qui continuent d’être exclues, marginalisées et discriminées.
Il est temps de recentrer les débats sur ce qui compte : l’application concrète des droits inscrits dans la loi de 2005. Rendre effectifs les droits, c’est avant tout se donner les moyens humains et financiers de les appliquer, c’est lutter contre les non-recours, c’est sanctionner l’inapplication de toutes les obligations légales, c’est former les professionnels qui doivent être en nombre suffisants.
Au total, le Collectif Handicaps formule près de 200 propositions, dont la plupart ne relève pas de modifications législatives, mais de modifications réglementaires, d’évolutions des pratiques ou de moyens financiers à allouer et donc de volonté politique. Parmi ces 200 propositions, le Collectif Handicaps en a identifié 20 prioritaires dont le renforcement des sanctions dans le domaine de l’accessibilité, la création d’un revenu minimum d’existence au moins égal au seuil de pauvreté, l’abrogation de l’article 64 de la loi ELAN ou des barrières liées à l’âge pour la compensation du handicap…